LA BRUCELLOSE, UNE MALADIE A RISQUE

quelques mots sur cette maladie qui hélas peut toucher les bouquetins.

Qu'est-ce que la brucellose ?

A l'origine, la brucellose est une maladie infectieuse des animaux domestiques (chèvres, brebis, vaches, porcs, etc...), due à une bactérie du genre Brucella.

Il existe trois types de brucella :

"Brucella melitensis" : germe transmis par la chèvre et la brebis par l'intermédiaire des produits laitiers. C'est la fièvre de Malte.

"Brucella abortus" : germe transmis par les vaches et les juments.

"Brucella suis" : germe transmis par les porcs.

La brucellose est une anthropozoonose c'est-à-dire que cette maladie peut être transmise de l'animal à l'homme, soit directement par contact (voie cutanée), soit par l'ingestion de lait, de fromage, de charcuterie contaminée (voie digestive).

Sa déclaration est donc obligatoire tant pour les humains que pour les animaux. Les mesures de prévention aboutissent pour l'homme, à un isolement du patient, à la désinfection des locaux, du linge et pour les animaux, à l'abattage de ceux atteints.

Un traitement antibiotique d'une durée de 1 mois peut venir à bout de cette maladie potentiellement mortelle, s'il est administré à temps.

En quoi les bouquetins sont-ils concernés ?

Une transmission aux animaux de la faune sauvage comme les bouquetins mais aussi les chamois est  possible. Les causes n'en sont malheureusement pas connues. Dans ce cas, le troupeau d'animaux sauvages devient une "réserve" pour cette bactérie. Il est donc à risque.

Comment la brucellose se manifeste-t-elle chez le bouquetin ?

Elle entraîne une arthrite qui peut être très sévère et cause des lésions graves aux organes génitaux. Les bouquetins ne peuvent alors plus se reproduire. 

 

 Que penser de l’abattage des bouquetins en cas de suspicion de contamination ?

 Déterminer précisément le nombre d’animaux présents sur la zone concernée :

  • Est-ce que cela est réellement possible pour une population d’animaux sauvages qui vit dans sur des grandes surfaces en milieu montagneux ?
  • Existe-t-il un système de comptage fiable ?
  • S’il subsiste un ou des animaux malades, à quoi sert l’abattage ?
  • Qu’est-ce-qui certifie qu’aucun animal contaminé n’a pas migré vers un autre domaine ?
  • Qu’est-ce qui empêche des bouquetins d’autres domaines de rejoindre celui où sévit la brucellose et donc de repeupler celui-ci ?

Cette comptabilisation du nombre d’animaux semble être plus que difficile et sa précision plus qu'aléatoire.

 Eradiquer la maladie :

  •   L'abattage massif des bouquetins éradique-t-il la maladie ?

  Les diverses expériences semblent montrer que non voire le contraire.

 Satisfaire tout le monde, bouquetins compris : 

  •  Existe-t-il qui une solution qui répondrait aux exigences des défenseurs des bouquetins et des éleveurs, et qui pourrait préserver les bouquetins ?

  1-Peut-on soigner les bouquetins ?

 Administrer des antibiotiques à tous les animaux au quotidien pendant 1 mois est quasi impossible, d’autant plus que pendant cette période rien n’empêcherait qu’ils ne contaminent d’autres animaux.

  2-Peut-on faire de la prévention en vaccinant les bouquetins ?

 Ce vaccin miracle n’existe pas. Et même s’il existait, il faudrait parvenir à vacciner les animaux sains donc avant tout, les trouver tous !

  3-Ne pourrait-on pas abattre que les animaux malades s'ils sont condamnés par la maladie ?

 Faudrait-il pouvoir trouver tous les animaux contaminés ! Les bouquetins ne sont pas enfermés de un parc grillagé et certains individus peuvent changer de domaines.

  4-La maladie peut-elle s’arrêter sans l’intervention de l’homme ?

 Des observations l’ont montré mais cela a pris entre 5 et 10 années.