LA VIE AU FIL DES SAISONS
Il s’agit pour les bouquetins de reprendre des kilogrammes et des forces après l’hiver souvent rude et synonyme de disette. La neige qui fond au fur et à mesure du réchauffement, d’abord en basse altitude (+ou- 1000 mètres) dans les zones ensoleilleés, laisse la place aux crocus, à la renaissance de la végétation et des étendues d’herbe. Une saison attendue et appréciée par les bouquetins, évidemment. C’est à cette période qu’il est fréquent de rencontrer des hardes de bouquetins, «couverts de leur manteau d’hiver» qui commence à se retirer pour celui plus léger d’été, mangeant à satiété et se reposant. Les bouquetins suivent la fonte des neiges pour retrouver petit à petit une altitude qui leur est plus familière.
Il s’agit aussi de la saison des naissances, généralement en mai. Les étagnes se retirent loin des mâles dans des zones isolées et plus difficiles d’accès que les prairies herbeuses dans le souci de protéger leurs «nouveaux nés».
L’été
Les bouquetins sont installés en altitude. Ils vivent en groupes. Ils doivent manger suffisamment pour se préparer aux longs mois d’hiver. C’est l’occupation principale, avec le repos, des mâles qui, à cette occasion, se déplacent mais dans des zones restreintes.
Les étagnes sont, de leur côté, avec les jeunes. Ces derniers passent le temps à jouer ensemble (sauts, joutes,...).
L’automne
Les bouquetins revêtent, avec l’avancée des mois, leur «manteau d’hiver» et sont prêts à affronter les difficiles conditions climatiques à venir. Au préalable, d'autres combats les attendent puisqu'ils doivent rivaliser avec leurs congénères lors de la période du rut. Les luttes sont fréquentes, souvent très impressionnantes et parfois violentes. Heureusement, les bouquetins ont la tête dure !
C’est aussi l’un des rares moments où bouquetins et étagnes se croisent. En effet, pour cette espèce, les jours de vie commune entre les mâles et les femelles sont très peu fréquents.
L’hiver
Survivre. C’est le maître mot des bouquetins. Ils s’installent en haute altitude dans des zones qui auront le moins de neige possible ou qui en seront rapidement débarrassées afin de trouver la nourriture suffisante pour attendre des jours meilleurs. Ils vivent donc sur les versants sud des parois rocheuses, sur les crêtes, à proximité des couloirs d’avalanches particulièrement. Seuls les plus vaillants franchiront ces mois hivernaux.